
D’un point de vue technique, les aides et les codes de communication que j’utilise avec mes mulets sont globalement les mêmes que ceux employés avec les chevaux : poids du corps, jambes, mains, regard, intention. La différence ne réside pas tant dans les moyens utilisés que dans la manière dont le mulet les interprète.
Le mulet est généralement plus prudent, avec une forte capacité d’analyse de son environnement. Cette prudence peut se traduire par des arrêts, des hésitations ou des refus lorsqu’il perçoit une situation comme potentiellement dangereuse. À ce moment-là, une action directe ou autoritaire est souvent contre-productive.
Le cavalier doit alors mobiliser une équitation fine : installer un dialogue, donner au mulet le temps d’observer, proposer sans contraindre. Il s’agit d’un travail de fond basé sur la confiance, la constance et la lisibilité des demandes. Le mulet, une fois convaincu de la légitimité de l'action et de la sécurité du passage, s'engage de manière franche et très fiable.
En résumé, le mulet n’est pas un cheval avec une tête bizarre : c’est un partenaire intelligent, qui demande une équitation construite, réfléchie, et une réelle qualité de présence du cavalier.
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