Désensibilisation : réflexion.

J'avais eu l'imprudence d'intituler une de mes vidéos sur Facebook "Désensibilisation au bruit de la décoche" alors que je tenais en longe un cheval avec mon fils de douze ans debout sur son dos tirant à l'arc.

Que n'avais fait ?

Il m' a été expliqué par des gens beaucoup plus savants que moi (equi... ???) que ce que je faisais n'était pas de la désensibilisation, au mieux de l'habituation mais que ce mot là ne correspondait pas à ce que je faisais et que je ne devais pas l'utiliser à mauvais escient.

Je suis donc allé me renseigner sur internet.

Globalement la désensibilisation, si j'ai bien compris, serait faite sur un cheval en liberté : on lui présente un objet, un stimulus d'abord de loin puis de plus près... et l'on attend que le cheval vienne de lui même et devienne indifférent.

J'ai donc réfléchi comment ouvrir chez moi un espace dédié à la désensibilisation correspondant à cette acception nouvelle pour moi.

Malheureusement, même avec beaucoup de bonne volonté... je n'ai pu trouver le moyen de reproduire des situations rencontrées réellement lors de randonnées ceci  faute de place et de participants :

 

 Il y a quelques jours un vttiste qui descendait de Fontienne débouche face à moi dans un virage ; trop tard pour freiner, c'est passé quand même, ouf... Difficile de trouver un volontaire pour reproduire la scène !!!

 

 Ou bien, dans le vallon derrière La Rochegiron un tracteur dont on entendait la remorque aux tôles battantes à plus d'un kilomètre et qui est passé sans ralentir malgré l'exiguïté du passage. Heureusement j'avais fait mettre pied à terre  aux cavaliers, j'ai le tracteur mais pas les tôles.

 

Ou encore, à ce départ de randonnée un 14 juillet :

Le mulet Marius en dextre, on partait pour plusieurs jours, tous les chevaux étaient là : même Saganne, trois ans, pur sang anglais  réformé des courses acheté quelques jours plus tôt, quatorze chevaux derrière nous si mes souvenirs sont exacts. Arrivés depuis l'avenue Louis Andrieux, au croisement devant le jardin public une fanfare débouche de la place Martial Sicard, une soixantaine de musiciens qui ont poursuivi leur chemin et leur musique imperturbablement. Les cavaliers étaient en selle. Heureusement je montais Fanny qui était indiscutablement le chef du troupeau, la référente, la Marrenna comme dirait mon ami Emile Brager.

Merci aux deux automobilistes qui ont eu la présence d'esprit d'ouvrir leurs portières pour boucher l'avenue... Fin de l'anecdote.

 

J'ai donc renoncé à désensibiliser car je ne sais pas comment reproduire fidèlement ces événements chez moi. "Je préfère m'en tenir à ma première façon" (Merci Georges) à savoir : obtenir de mon cheval confiance et respect si possible absolus, pour le moins maximums.


Robert Dommanget : le fait nouveau.

Cet exemple humoristique montre que l'on aura toujours à faire à quelque situation imprévisible.